Réunion Parents-profs.
Une journée tout à fait normal oui. Et pour une fois que je ne fais d'ironie.
Pourquoi serais-je sérieux certains se demandent ? Hé bien parce que mes parents sont bien loin de se douter qu'une réunion en mon sujet se déroule, oui, me voilà sauvé de cet horrible passage mais d'un côté, n'aurait-ce pas été mieux autrement ? Cela aurait signifié que mes parents auraient été encore à mes côté, que rien ne s'était passé et qu'Eave et moi ne serions pas séparé. Un bien beau rêve que je me faisais là, un rêve qui ne comptais pas se réaliser et qui me forçais tout de même à aller de l'avant. Voilà pourquoi, je ne vois pas que le mauvais côté dans toute cette affaire et que je garde le sourire. Disons que d'autres personnes ont bien plus souffert que moi. En y pensant, ais-je réellement souffert ? Je n'ai jamais pleuré ni crier, sans doute n'en ais-je pas été affecté. Ceci est inquiétant parce qu'en réalité, j'aurais voulu l'être pour me prouver à moi-même qu'Eave était un être important pour moi, si important que l'espoir de le retrouver se créerait en moi pour me déchirer le cœur chaque matin. Ne serait-ce pas vouloir aimer une personne bien plus que l'amour que l'on porte à un ami ? Que c'est drôle, vouloir être amoureux d'un homme à présent six pieds sous terre, si drôle que je pourrais en rire, malheureusement, je n'allais pas tarder à avoir de la compagnie. Oui, quelques professeurs ou un prof qui parlerait de ma conduite à ma « mère »
Ma délicieuse et tendre mère nommé Lyra, enfin. La mère de Phyllisias, une femme débordant d'énergie et d'amour, prouvant son éternel compassion en donnant des tapes derrière la tête et des bisous où ses jolies dans de nacres viennent se poser sur la joue de la victime et la mordre avec passion sans aucun soucis. Oui, une femme de loin la plus douce de toute.
Me voilà à attendre comme un sombre idiot, complètement décontracté sur sa chaise, le sourire aux lèvres en chantonnant « une souris verte » avec entrain.
J'entendis brusquement des pas se déplacer vers la salle où je me reposais en cet instant et là...TADAM ! Lyra dans toute sa splendeur ! Mini-short, chemise et talons, elle avait sorti ce qu'elle avait vu en premier et n'avait même pas fait l'effort de s'habiller correctement pour son fils chéri. Son jolie visage affichait clairement la joie de me revoir : yeux plissés, rictus aux lèvres, sourcils plus ou moins froncés prouvant qu'elle essaye tout de même de les contrôler, Lyra affichait bel et bien un air de psychopathe ou de politiciens souriant face à son adversaire.
-Salut maman!:hurlais-je en ne bougeant pas de ma place
-Ferme-là où je te pète chacune de tes dents unes par unes
Que de tendresse.
En signe de paix, je ramenai les mains à ma poitrine avant de lui dire d'approcher, ce qu'elle fit sans broncher et vint s'asseoir à mes côtés.
-Et merde, une semaine à tes côtés la joie.-Je t'aime aussi Lyly-Shyne je te jure que...-Ok okJe me mis à rire tandis qu'elle soupirai :
-Ils risquent d'avoir du mal à croire que je suis la mère d'un mec aux yeux bridésJe pouffais de rire :
-Tu n'as qu'à dire que tu m'as eu lors d'une histoire d'un soir avec un mec aux yeux bridés. Moi je pense qu'ils ne chercheront pas plus loin, ce genre de situation te vas à merveilles.Et voilà, les coups partent et me voilà à présent la face collé à la table et le cou torturé par la demoiselle, si seulement un professeur la prenait en flagrant délit. Quoi que, s'il me voyait rire comme en cet instant, j'améliorerai sans doute pas ma réputation. Ah pitié, que son séjour ici se termine vite...