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Qui ne sent point son mal est d'autant plus malade.  Δ  Anarchy L. Adams  ||END|| N1sdAccueilDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion
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 Qui ne sent point son mal est d'autant plus malade. Δ Anarchy L. Adams ||END||

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Sören A. Mikkelsen
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MessageSujet: Qui ne sent point son mal est d'autant plus malade. Δ Anarchy L. Adams ||END||   Qui ne sent point son mal est d'autant plus malade.  Δ  Anarchy L. Adams  ||END|| EmptyMer 21 Sep - 14:24


❝ Sometimes, juste little news can do much harm. ❞
- Sören & Anarchy -
C'est drôlement dangereux de s'attacher à quelqu'un, c'est incroyable ce que ça peut faire mal. Rien que la peur de perdre l'autre est douloureuse. C'est moche de guetter un signe de quelqu'un pour se sentir heureux.
   
 Un râle étranglé s'échappa de la salle de bain entrouverte alors que Sören se penchait à nouveau sur la cuvette pour y vomir. Le trajet de la bile dans sa gorge le brûla, et il se remit à cracher ses boyaux dans l'eau déjà souillée, haletant. Une toux sèche le secoua sitôt après, avant qu'il ne se laisse choir contre le mur de la salle de bain.
Il prit une large inspiration, tentant de calmer ses tremblements, et se redressa pour coller un peu plus son dos trempé de sueur contre le mur glacé. Il cligna doucement des yeux, éreinté, et posa son bras en travers de son abdomen pour s'empêcher de recommencer à cracher toute la bile que pouvait contenir son estomac.
Le mur derrière lui était froid, rafraîchissant, et avec un soupir, Sören laissa aller sa tête contre la surface gelée. L'écart de température l'apaisa, et il sentit sa respiration ralentir légèrement, et ses épaules s'abaisser.
Ses frissons maintenant un peu calmé, il se surprit à ouvrir un peu plus ses yeux hagards pour les poser sur la salle de bain. La noirceur environnante ne laissait aucun doute sur l'heure matinale. A vue d'oeil, Sören aurait pensé qu'il était aux environs de 5h, et le ronflement bienheureux de son camarade le confortait dans cette idée. Une nouvelle envie de vomir grimpa dans la gorge de l'adolescent, et il la refoula de son mieux, le corps agité de tremblements : il savait pertinemment qu'il n'avait plus rien à vomir dans l'estomac. Un frisson le prit dans le dos, là où son haut collait à sa peau, et Sören l'enleva en tremblant avant de se laisser retomber contre le mur, vidé. Il fixa un regard vide sur le plafond avant d'expirer douloureusement, rabattant ses paupières sur ses yeux fatigués.
Dans la vie, il y avait des bons et des mauvais jours. Et aujourd'hui était sans le moindre doute un mauvais jour.

Après quelques minutes passer à profiter du calme et de la fraîcheur ambiante, Sören argua qu'il était temps qu'il retourne à son lit, pour ne pas alarmer son colocataire qui ne tarderait guère à se lever. Un haut-le-coeur le saisit dès qu'il fit mine de se relever, et il dut fermer les yeux de toute ses forces pour refouler la bile qui remontait dans sa gorge. Il ahana légèrement, tremblant, et se mit finalement sur pieds, titubant un peu. L'adolescent s'appuya contre le mur, et s'avança vers la porte de la salle de bain, chancelant sur ses jambes faibles. A cet instant, il avait à peu près autant d'assurance qu'un homme ayant trop forcé sur la vodka.
Après avoir failli tomber par deux fois en butant sur des affaires appartenant au 2e habitant des lieux, il atteignit finalement son lit et s'écroula dessus sans plus de cérémonie, la respiration sifflante. Il savait qu'il n'arriverait pas à se rendormir... Mais s'installer sur les couvertures aurait au moins le mérite de le calmer... Et de faire illusion quand son camarade ouvrirait les yeux.

Vers 6h30 enfin, le Hurlevent avec qui il partageait sa chambre se réveilla et se leva. Sören resta étendu sur son lit encore 10 minutes, les yeux fermés dans une douce somnolence qui ne parvenait cependant pas à le faire accéder au sommeil. Il se releva finalement sans mouvements brusques, et tenta d'attraper ses vêtements pour s'habiller sans poser le pied par terre. Le brun ébouriffa ses cheveux en enfilant son T-Shirt, puis se laissa retomber sur le lit en soufflant; songeant distraitement qu'il devait de toute façon afficher une mine de déterré, et que quelques épis supplémentaires n'y changerait pas grand chose.
Sören salua son colocataire du bout des lèvres lorsqu'il ressortit de la salle de bain, et celui-ci lui confirma avec tout le tact qu'il possédait qu'il avait effectivement une sale tête, et c'était un euphémisme. Le lycanthrope esquissa un sourire un peu amer, se demandant qu'elle aurait été sa réaction si il l'avait vu une heure plus tôt. Il se sentait déjà bien mieux par rapport à tout à l'heure.
Finalement, et dès que son camarade eut quitté la chambre, Sören se leva avec  en idée de se rendre jusqu'à l'Infirmerie pendant le premier cours. Son estomac se tordt lorsqu'il songea à l'articule du Weekly. Il ne voulait pas de rumeurs, et il ne voulait pas être dévisagé comme une bête curieuse... Si bien qu'en voyant l'article la veille, il s'était juré de faire plus attention à l'avenir et d'y aller moins souvent. Ses bonnes résolutions n'avaient guère tenu longtemps. Cependant, il n'avait pas la force de lutter ce matin. Ses vomissements s'étaient calmés maintenant qu'il n'avait plus rien dans l'estomac, mais il ne se faisait pas d'illusion : sans médicaments, il allait tomber dans les pommes dans la journée en plus de ne rien pouvoir avaler.
Sören passa une main lasse sur son visage. Il savait qu'il avait de la fièvre, et une migraine horrible lui sciait le crâne. Rien à faire, il ne pouvait pas y couper, à moins de vouloir attirer l'attention de tous en cours en planant à 10 miles de tout ce qu'on l'on pouvait dire.
Le Hurlevent parvint finalement jusqu'à l'infirmerie sans faire de véritables rencontres et entra sans demander son reste, presque comme s'il avait le diable aux trousses.
A l'intérieur, il faisait frais et bon; et Sören s'autorisa enfin à se détendre. En fin de compte, il était encore trop tôt pour qu'il croise du monde dans les couloirs. Il s'était inquiété pour rien...
Sören expira longuement, cherchant à évacuer le stress qui faisait battre son coeur contre sa cage thoracique un peu trop vivement. Puis il releva les yeux sur l'infirmerie, réalisant seulement maintenant combien ce long silence était inhabituel. Le lieu était calme, bien trop calme en réalité, et le Hurlevent ne tarda pas à s'apercevoir que l'infirmier n'était nul part. Une moue tordit finalement ses lèvres, tandis qu'il se questionnait sur l'absence de l'Idesyam. Où était-il ? L'assitant infirmer était-il là au moins ? Vu le silence qui planait sur les lieux, il en doutait. Question suivante : comment allait-il se soigner si il n'y avait personne ? Si il s'agissait simplement de s'allonger sur un lit, sa propre chambre aurait parfaitement fait l'affaire...
Sören avança encore de quelques pas dans l'infirmerie, juste assez pour voir un petit message signé de la main de Sorayel sur le bureau. Les quelques mots tracés à la va-vite indiquait aux élèves de prendre les potions dont ils avaient besoin en son absence et de quitter les lieux sitôt après. Sans doute l'assistant-infirmier l'avait-il forcé, car le brun imaginait mal Sorayel accepter que n'importe quoi touche à ses médicaments.

Après avoir vérifié qu'il était seul dans l'infirmerie, Sören ôta son haut pour observer son dos dans le miroir : il fallait bien qu'une de ses blessures aie mal guéri pour qu'il soit ainsi malade comme un chien.
L'adolescent se tourna donc face au miroir pour tâter les différentes marques qui s'y trouvaient et dénicher la coupable. Il sentait sous ses doigts les bleus, ceux qui disparaissaient et les autres plus sérieux, les deux coupures dûes à de violentes disputes lors des dernières vacances, la légère brûlure qui s'étalait sur son épaule droite, obtenue accidentellement cette fois lors d'un accès de colère en cuisine. Sören fit rouler son épaule sans ressentir la moindre douleur, et en conclut donc que son omoplate n'était pas en cause. C'était sans doute pour le mieux, une brûlure mal guérie aurait été le pire.
En amenant sa main jusqu'à ses hanches, il frissonna légèrement et baissa les yeux en grimaçant : c'était là. Un bleu assez conséquent sur son flanc gauche, qui avait pri des couleurs plutôt désagréables, entre le jaune et le violet. L'adolescent releva les yeux vers l'armoire à pharmacie en fronçant les sourcils : s'il voulait faire au mieux, il aurait besoin d'au moins trois potions... Une pour les nausées, une seconde pour les quelques bleues qui se résorbaient mal, et surtout une dernière pour ce foutu mal de crâne, qui l'empêchait de penser tout à fait clairement. En jetant encore un regard au petit message laissé par l'infirmier, Sören trouva l'audace d'aller fouiller dans les armoires à pharmacie. Elles étaient bien rangés et étiquetées, et après avoir déchiffré l'écriture du propriétaire, Sören n'eut aucun mal à emprunter ce dont il avait besoin. Il déposa sur une table deux petites fioles, notées "Nausées" et "Plaies diverses"; et était retourné fouiller pour la petite bleue qui combattait les maux de têtes lorsque la porte s'ouvrit en grinçant. Le Hurlevent ne parvint pas à réprimer un sursaut de crainte et de surprise mêlés, et la minuscule fiole aux couleurs océanes qu'il était en train d'examiner en plissant les yeux alla achever sa course sur le sol dans un petit bruit de cristal.
Si il s'en aperçut, il n'en laissa rien paraître et tourna plutôt la tête vers l'encadrement de la porte, où un grand blond de 7ème Année se tenait. Il ne fallut pas plus de quelques secondes à Sören pour reconnaître Anarchy, son dirigeant de club et supposé ami, et il se tendit encore un peu plus.

« Ah, salut Anarchy. »

Lui-même n'était guère convaincu par ce salut. Quel drôle de façon d'accueillir les gens, en laissant s'écraser par terre d'importantes fioles médicales avant de les saluer comme si de rien n'était. En temps normal, Sören aurait tenté d'écourter ce silence gênant en se penchant pour ramasser les bouts de verre éparpillés au sol, avant que quelqu'un se blesse. Mais en temps normal seulement, car alors qu'il était torse nu, face à celui auquel il avait toujours prétendu que "tout allait bien dans le meilleur des mondes", une seule pensé, assez peu cohérente j'en conviens, lui traversait l'esprit : il ne fallait pas que l'autre s'aperçoive de quoique ce soit. Il refusait de penser à la perspicacité du blond, et à ses yeux cendrés inspectant ses bras et son dos meurtri, non. Ce qu'il lui fallait maintenant, c'était un T-Shirt sous lequel se cacher; et vite.
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Dernière édition par Sören A. Mikkelsen le Ven 21 Avr - 21:07, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Qui ne sent point son mal est d'autant plus malade. Δ Anarchy L. Adams ||END||   Qui ne sent point son mal est d'autant plus malade.  Δ  Anarchy L. Adams  ||END|| EmptyDim 2 Oct - 15:28

Encore un matin
Ft. Sören



  Lorsqu’il ouvrit les yeux, c’est avec la tête lourde qu’Anarchy se rappela des événements de la veille. Une fête organisée par un ami dont le nom lui échappait toujours et qui l’avait invité par on ne sait quel miracle. Il avait trop bu, c’était là un fait incontestable qu’il ne pouvait nier si il en croyait le mal de tête qui le prenait soudain en se levant de son lit défait, et la nausée qui lui étreignait la gorge. Se retenant de vomir ce qu’il avait ingurgité quelques heures plus tôt, le jeune homme alla s’enfermer dans la salle de bain pour reprendre pied.

  Son reflet dans la glace était pitoyable : on aurait dit qu’il avait prit vingt ans d’un coup, et des cernes violacées lui soulignaient les paupières inférieures, accompagnant à cela un regard sombre, et vide. Les mains appuyées contre le lavabo, il laissa reposer son front contre le miroir encore froid. L’eau coula du robinet, et le contact de l’eau contre sa peau brûlante lui fit le plus grand bien. D’une main tremblante, le lycantrophe chercha avidement un doliprane dans l’armoire à pharmacie, mais hormis un vulgaire rouleau de bandage, il ne trouva rien. Tant pis, il passerait à l’infirmerie après une douche bien méritée.

  Il n’avait aucune idée de l’heure qu’il pouvait être à présent, mais si il se fiait aux premières lueurs du jour qui transparaissaient à travers sa vitre, Anarchy pouvait en déduire que l’aube venait à se pointer. Six heures du matin, peut-être sept. L’instant d’après, il se glissa sous la douche. Dans la chambre, son colocataire dormait encore. Le jeune homme avait le souvenir de l’avoir réveillé brutalement en rentrant, mais ces souvenirs lui paraissaient à présent bien flous. Un sourire étira ses lèvres tandis qu’il se rappelait des grognements indignés que l’autre avait poussé quand il avait ouvert la porte un peu trop bruyamment. Il en aurait bien rit, si l’idée d’une quelconque vengeance ne planait pas à présent sur sa tête blonde.

  Lorsqu’il ressortit de la salle de bain, la tête toujours aussi brumeuse, l’autre dormait encore. Sans un bruit, Anarchy fouilla dans ses propres affaires pour en sortir une pomme. Il mangerait sur le chemin. Alors qu’il se redressait, la nausée le reprit à nouveau, et il dut se faire violence pour ne pas recracher ce qui lui restait à présent dans l’estomac. Pas grand-chose, à la réflexion.

  Troquant son vieux t-shirt contre un pull et après avoir enfilé un jean, Anarchy se mit en route pour l’Infirmerie où il y retrouverait sans doute le visage familier de l’Infirmier. Et sa tête qui lui faisait si mal.

  Les couloirs lui paraissaient plus frais que l’intérieur de sa chambre, et il n’y avait pas un chat. La tranquillité et le silence mixés dans un décor agréable, familier. Lorsqu’il passa devant l’aile des Felissis pour descendre vers l’Infirmerie, il croisa une fille qui était à la soirée d’hier, mais dont le nom lui était inconnu. Un beau visage, le regard aveugle, et l’impertinence de l’innocence trop vite disparue. Elle lui sembla alors très triste, comme ça, seule dans ce grand couloir austère, mais il n’osa pas lui adresser la parole et continua sa route après un dernier regard intrigué en sa direction.

  Étrangement, les portes étaient ouvertes, et il n’y eut pas besoin d’y frapper. Sorayel Stark était-il déjà debout à une heure pareille ? Étrange. Lorsqu’il entra, ce ne fut pas sur l’infirmer qu’il tomba, mais sur un élève de dos. Il crut distinguer des ombres inhabituelles, mais la douleur de sa tête l’empêcha de bien distinguer dans la pénombre. Il scruta un instant le nouveau venu, mais celui-ci fit tomber une bouteille au sol avant de se retourner précipitamment ; c’était Sören.

  Le blond se détendit, un sourire conciliant s’épanouissant alors sur son visage mince, attendrissant alors son regard trop froid. L’autre était un membre de son club, un type agréable, sans histoire, qui disait vouloir aider les autres. Anarchy ne comprenait toujours pas comment quelqu’un d’aussi doux, et d’aussi normal, pouvait traîner dans un club aussi particulier que le sien. Il n’avait pourtant pas posé de questions, et l’avait accepté parmi les siens.

« Ah, salut Anarchy. »

  Un petit rire le secoua. C’était simple, et direct, et la situation était un peu confuse. Cependant, Anarchy lui adressa un sourire agréable, et un signe de main amical.

  Le 8ème année était plus grand ; il le dépassait sans aucun doute d’une bonne tête, et son apparence était différente de Sören, lui qui était brun, maigrichon, et peu soigné dans sa façon de s’habiller. Anarchy lui trouvai quelque chose de touchant, par ailleurs, presque adorable, mais il se doutait bien que de confier ses états d’âmes à un type qu’il ne connaissait que très peu pouvoit paraître pour le moins étrange. Se rappelant soudain de la raison pour laquelle il était venu, il passa le pas de la porte et chercha à taton l’interrupteur sur le mur.

« - Bon sang, on y voit rien ici ... »

  Lorsque la lumière fut allumée, il se fit la réflexion que ce n’était pas une si bonne idée, car l’intensité de l’ampoule l’aveugla, et son mal de tête empira. Les yeux plissés, cachés par une main protectrice qu’il avait brandit au-delà de son regard, il avança vers l’armoire devant laquelle se tenait Sören.

« - L’infirmier n’est pas là ? »

  Plus vite il aurait son doliprane, mieux ça irait. Et cette fichue nausée qui ne voulait pas le quitter ...


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Sören A. Mikkelsen
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MessageSujet: Re: Qui ne sent point son mal est d'autant plus malade. Δ Anarchy L. Adams ||END||   Qui ne sent point son mal est d'autant plus malade.  Δ  Anarchy L. Adams  ||END|| EmptyJeu 27 Oct - 14:39


❝ Qui ne sent point son mal est d'autant plus malade. ❞
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C'est drôlement dangereux de s'attacher à quelqu'un, c'est incroyable ce que ça peut faire mal. Rien que la peur de perdre l'autre est douloureuse. C'est moche de guetter un signe de quelqu'un pour se sentir heureux.
   

L'adolescent n'eut pas à s'inquiéter longtemps de son salut lâché sans grande assurance, car Anarchy ne sembla nullement offensé et lui adressa un amical signe de main, accompagné d'un sourire -après avoir tout de même ri un peu-. Sören se détendit alors; laissant son coeur ralentir doucement maintenant que la panique était passée. L'autre semblait encore peu habitué à la pénombre environnante, à voir ses yeux à demi plissés, et il avait donc sans mal le temps d'aller se rhabiller. Il ne tenta pas plus le diable et se hâta de remettre son T-Shirt, avant de commencer à ramasser les débris de verre au sol, en prenant garde de ne pas se couper. Cependant, son esprit n'était guère tournée vers cette tâche, mais plutôt vers le grand blond debout à quelques pas de lui. Que faisait-il là ? Etait-il malade ? Avait-il eu le temps de voir quoi que ce soit d'inhabituel malgré la prudence dont il avait fait preuve ? Il n'espérait pas...
Enfin, il aurait déjà dit quelque chose s'il y avait eu quoique ce soit d'inhabituel. argua t-il en récoltant le dernier bout de verre dans sa main. Légèrement raguaillardi par cette pensée, il alla jeter sa récole dans la poubelle, et se retourna ensuite vers Anarchy. Appuyé contre le mur, ce dernier semblait chercher l'interrupteur, et finit par mettre la main dessus au bout de quelques malheureuses secondes, tout en grommelant à voix haute.
La pièce s'illumina bientôt à travers les applics accrochés au plafond, et Sören se félicita un peu plus d'avoir réagi rapidement. Le Hurlevent cligna un peu des paupières pour s'habituer à cette soudaine lumière, et observa son interlocuteur s'approcher en mettant sa main en casquette, de toute évidence aveuglé, tout en lui demandant si l'infirmier était là.

Sören s'amusa légèrement du fait que la première réaction de tous ceux qui venaient ici était de chercher l'infirmier. A croire qu'il n'était pas si détesté, et que personne ne s'en sortirait s'il venait à disparaître. Il retient un léger rire en s'imaginant partager ces divagations avec l'Idesyam, avant de s'arracher à ces pensées. Il était bien plus probable que le brun les étrangle tous. Enfin présentement, il était absent; et Sören le signifia au blond en
secouant doucement la tête et en pointant du doigt le bureau où il avait laissé un billet.

- Il a laissé un mot disant qu'on pouvait se servir en son absence. lâcha t-il d'un ton calme.

Le brun ramena vite son regard noisette sur Anarchy, le détaillant en silence, curieux de savoir ce qui l'amenait ici. Pas qu'il douta qu'il aie de nombreuses raisons, après tout il était le président du Boulevard des Âmes en Peine. Mais aujourd'hui, cela ne semblait pas être lié à quoique ce soit de psychologique. De larges cernes bleuâtres s'étendait sous ses yeux cendrés, et son allure débraillée inhabituelle en disait long sur son état. On aurait pu croire qu'il avait pris 10 ans depuis la dernière fois qu'il l'avait vu. Une légère moue tordit les lèvres de l'adolescent alors qu'il fronçait les sourcils. Une bonne grippe peut-être, à moins qu'il n'aie simplement la gueule de bois. Son inspection finie, Sören reprit son visage placide et s'adressa au Hurlevent qui lui faisait face avec douceur.

- Tu venais pour quoi ? Un aspirine ? Je peux te dire où ils sont si tu veux.

Il se maudit un instant d'avoir laissé sous-entendre qu'il connaissait bien l'infirmerie, et lâcha un léger soupir mental : il n'avait jamais été bon menteur de toute façon. Tout en faisant sa proposition, il avait récupéré les deux petites fioles qu'il avait sortie de l'armoire et les avait fourré dans sa poche avec autant de nature que possible. Il chercherait son anti mal de tête plus tard... Et réussirait bien à survivre à sa migraine quelques minutes de plus. Pas question de plus risquer de se compromettre face au blond. Qui avait besoin de 3 potions en se levant le matin à part lui ? La veille, il s'était juré d'être plus discret, de venir moins souvent ici pour ne pas attirer l'attention, ni déclencher de rumeurs. Et aujourd'hui... Il avait été surpris par le président de son club. Vraiment. Il avait du mal à croire qu'aucun dieu ne s'acharne sur lui.
Enfin, tant que l'autre n'avait rien remarqué, il supposait que tout se passerait bien. Et puis, il l'avait deviné dès qu'il s'était levé... qu'aujourd'hui serait une mauvaise journée.
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Dernière édition par Sören A. Mikkelsen le Dim 11 Déc - 15:01, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Qui ne sent point son mal est d'autant plus malade. Δ Anarchy L. Adams ||END||   Qui ne sent point son mal est d'autant plus malade.  Δ  Anarchy L. Adams  ||END|| EmptyVen 28 Oct - 18:53

Encore un matin
Ft. Sören



  Il était clair qu’Anarchy n’était pas au meilleur de sa forme. D’un pas chancelant, il était parvenu à se traîner jusqu’à Sören Mikkelsen, et avait fini par s’appuyer contre le bureau. Sa tête était aussi lourde qu’une enclume ; pourquoi est-ce qu’il avait bu comme un trou, déjà ? Quelle idée d’aller en soirée, il ne recommencerait plus … Jusqu’à la prochaine fois. En attendant, il payait les pots cassés, et sa nausée en témoignait suffisamment bien. Et Mikkelsen, qu’est-ce qu’il faisait là ?

 Apprendre que l’infirmier n’était pas là l’irrita un peu, mais il garda son amertume pour lui, et esquissa un sourire qui se voulait être sympathique, mais qui mua bien vite en un rictus de douleur. Bon sang, ce foutu mal de crâne ne pouvait-il pas aller voir ailleurs ?

 Toujours mal en point, il se massa les tempes en refoulant une furieuse envie de vomir. Un regard vers Mikkelsen suffit à intercepter le sien qui le détaillait de haut en bas. Anarchy ne s’en offusqua pas, il avait l’habitude, et fit comme si il n’avait rien vu. Une main sur sa nuque, l’autre s’appuyant contre le bord de la table, il soupira en silence. Foutue journée.

« - Tu venais pour quoi ? Un aspirine ? Je peux te dire où ils sont si tu veux.

- Oh, non, t’inquiète pas, je sais où ils sont, te dérange pas pour moi. »

 Sur ces mots, il esquissa encore un sourire, plus discret cette fois, et lâcha la table non sans crainte. Il ne tangua pas, c’était un bon début. Son mal de crane, en revanche, était pire encore, et sous l’effet de la douleur, il ne put s’empêcher de grogner. Il n’était pas un lycanthrope pour rien, après tout.

 Mikkelsen, de son coté, avait attrapé deux fioles dans l’armoire, et les avait fourré dans sa poche avec toute la discrétion dont il était capable. C’est vrai, qu’est-ce qu’il pouvait bien avoir pour venir à l’infirmerie de si bon matin ? Il n’avait pourtant pas l’air malade. Enfin, il pouvait bien parler, lui, ce n’était pas rare de le voir venir ici pour échapper aux cours les plus ennuyeux de son emploi du temps. Pas très assidu, mais efficace. Et il fut un temps où il avait passé un assez long séjour ici pour des raisons … Plus sombres. Un temps où il avait raté son coup de justesse, et il se remerciait d’avoir manqué quelques millimètres, sans quoi il ne serait pas ici aujourd’hui, en compagnie de son compagnon de club.

 De l’autre coté de la pièce, il y avait l’autre armoire à pharmacie, davantage spécialisée dans la médecine humaine, et c’était tout à l’honneur de Mr. Stark, parce qu’il aurait du faire avec sa gueule de bois pendant tout le week-end. Farfouillant dans la montagne de boites qui s’offrait à lui, Anarchy se fit la réflexion qu’il était possible de voler des médicaments ici. Dans ses souvenirs, l’infirmier était plus méticuleux. La faute à son apprenti, certainement.

 Une fois la boite d’aspirine trouvé, il en sortit un qu’il serra dans son poing, et rangea la boite là où il l’avait trouvé. Maintenant, un verre d’eau.

 Il revint à l’endroit où se tenait encore Sören, essayant tant bien que mal de se tenir droit, et déposa le médicament sur la table. Le jeune homme jeta un coup d’oeil autour de lui, et c’est avec soulagement qu’il remarqua le robinet, et avec lui, quelques verre tout juste lavés. Il en attrapa un, qu’il rempli à moitié, et retourna à la table où il prit son aspirine et avala le tout avec difficulté.

 Maintenant, il n’y avait plus qu’à attendre que ça fasse effet. Le problème, c’est qu’il était bien réveillé à présent, et aller se recoucher n’était pas une option. Il porta son attention sur Sören.

« - Sans vouloir être indiscret … Tu viens faire quoi ici, à une heure pareille ? »

 En fait, c’était carrément intrusif, il si il n’avait pas eu si mal à la tête, il se serait frappé pour ne pas réfléchir davantage aux conséquences de ses paroles … Du moins, si il y en avait. Il passa une main dans ses cheveux pour les écarter de son visage, puis croisa les bras.

 Un seul coup d’œil lui suffit pour remarquer un défaut dans l’apparence du plus petit.

« - Ton t-shirt est à l’envers. »


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MessageSujet: Re: Qui ne sent point son mal est d'autant plus malade. Δ Anarchy L. Adams ||END||   Qui ne sent point son mal est d'autant plus malade.  Δ  Anarchy L. Adams  ||END|| EmptyDim 11 Déc - 14:54


❝ Qui ne sent point son mal est d'autant plus malade. ❞
- Sören & Anarchy -
C'est drôlement dangereux de s'attacher à quelqu'un, c'est incroyable ce que ça peut faire mal. Rien que la peur de perdre l'autre est douloureuse. C'est moche de guetter un signe de quelqu'un pour se sentir heureux.
   

L'adolescent haussa légèrement les épaules alors que son interlocuteur refusait sa proposition. Ca ne le dérangeait pas; mais puisqu'Anarchy affirmait qu'il se débrouillait tout seul... Il n'allait pas le forcer à accepter son aide. Immobile contre le mobilier, il gardait cependant un oeil soucieux sur son chef de club qui tanguait dangereusement, appuyé sur une table. Il la lâcha finalement avec hésitation, tremblant légèrement. Sören vérifia qu'il ne titubait pas et se détentit en le voyant se stabiliser, non sans grogner bassement. Si ce n'était pas la grippe, alors c'était au moins une sacré gueule de bois. Mais il n'était pas vraiment en droit de critiquer, il n'était pas réellement dans un meilleur état... Il profita que l'autre lycanthrope soit tourné vers l'armoire à pharmacie, farfouillant, pour se masser légèrement les tempes; ses traits se creusant alors que plus personne ne l'observait. Il reposa légèrement son crâne contre le mur derrière lui et souffla doucement, comme si cela allait lui permettre d'évacuer la chaleur qui s'aglutinnait sur son front. Sören ne put s'empêcher de rire intérieurement en imaginant une méthode de grand-mère consistant à souffler pour faire baisser la fièvre. Il ne tournait vraiment pas rond des fois.

Il se redressa difficilement, ignorant l'élancement de ses muscles lorsque son camarade se retourna vers lui pour avaler vivement un aspirine. Ses traits semblèrent immédiatement se détendre et Sören s'interrogea une fois de plus sur le fonctionnement de ces étranges comprimés. Il n'en avait jamais vu chez lui, les habitants de son petit village préférant de loin les remèdes semis, mais ces minuscules médicaments semblaient étrangement bien fonctionner. Même s'il n'avait pas la moindre idée de leur composition.

« Sans vouloir être indiscret… Tu viens faire quoi ici, à une heure pareille ? »

La question le tira aussitôt de ses questionnements naïfs, poussant tout son corps à se raidir à nouveau. Le Hurlevent releva une figure aussi neutre que possible vers son vis-à-vis, s'apercevant seulement que les yeux bleu/gris d'Anarchy étaient maintenant fixés sur lui. Il semblait soudainement parfaitement réveillé, et son regard perçant le mettait mal à l'aise, comme c'était déjà si souvent le cas. Il appréciait assez le blond mais... Ses yeux clairs, impénétrables, lui donnaient l'impression de savoir tout ce qu'il essayait désespérement de cacher; et tout ce qu'il essayait lui-même vainement d'oublier. Et indubitablement, cela le troublait.

« Je- », lâcha t-il faiblement, ses neurones s'activant pour trouver un mensonge plausible.

Le plus jeune n'eut pas le temps de plus réfléchir à sa réponse, car Anarchy enchaîna assez rapidement, l'oeil critique et les bras croisés.

« Ton t-shirt est à l’envers. »

Le coeur battant sourdement dans sa poitrine, Sören baissa les yeux pour s'apercevoir que l'autre avait raison. Il tenta un sourire contrit - qui dût paraître bien pâle malgré ses efforts - et lâcha rapidement

« Oh, euh, tu as raison. »

Trop heureux qu'on lui tende ainsi la perche pour une diversion, il commença à tirer sur son T-Shirt, avant de suspendre brutalement son geste, horrifié. S'apprêtait-il vraiment à se déshabiller devant son camarade ? Pour qu'il voit son corps meurtri, ses bleus mal-résorbés, la brûlure de son épaule ? Il sentit sa respiration le brûler comme un tisonnier alors que la panique lui arrachait un tremblement pathétique. Frisonnant, il s'astreignit à l'immobilité et chercha à calmer sa respiration saccadé qui ne pourrait que mettre la puce à l'oreille de l'autre. Puis finalement, il déglutit difficilement, et se contenta d'enlever ses manches et de faire tourner son T-Shirt, avec un air qu'il espérait plus que jamais dégagé. Après tout, c'était plus rapide comme ça, il n'y avait rien de suspect à ce qu'il n'enlève pas son T-Shirt pour le remettre en place. Il y avait des tonnes de gens pudiques par-delà le monde, il pouvait passer pour l'un deux non ? Oui, mais les gens pudiques n'hyperventilent pas en se rendant compte qu'ils sont sur le point d'enlever leur haut. lui murmura une petite voix, traîtresse. Le chataîn préféra l'ignorer et s'humecta les lèvres avec inquiétude, secouant la tête. Il allait passer pour un fou. L'adolescent adressa un sourire un peu penaud à Anarchy en relevant son visage vers lui, jouant la gêne d'avoir été surpris habillé à l'envers. Il était alors hors de question de se compromettre plus qu'il ne l'était déjà; et il lui répondit finalement d'un ton assuré.

« Mon colocataire semble avoir attrapé la crève. Je suis venu chercher quelque chose pour lui, parce qu'il est tout simplement incapable de se lever. »

Un léger sourire s'épanouit sur ses traits alors qu'il se rendait compte de la crédibilité de son excuse, et il lâcha finalement le mur auquel il était adossé pour se rapprocher du blond. Il fallait maintenant changer de sujet, et il savait parfaitement de quelle manière. Après tout, ce ne serait qu'un demi-mensonge... Sören afficha donc une mine légèrement curieuse puis pointa du doigt l'armoire des médicaments humains pour poser la question qu'il se posait plus tôt.

« D'ailleurs, ils sont efficaces ces médicaments ? Je ne m'y connais pas vraiment en médecine humaine, alors j'ai pensé prendre des fioles, mais si ils sont efficaces, il vaut peut-être mieux que j'emprunte de ceux-là ? Qu'est-ce que tu en penses ? »

Si les premiers mots avaient été articulés d'un ton détaché, le maigre sourire sur son visage encore un peu faux, sa dernière question avait cette tonalité de véritable question, à mesure que le châtain laissait sa crise de panique derrière lui. Il ignorait superbement les coups qui tambourinaient vaguement dans son crâne, sa migraine se rappelant à son bon vouloir après sa vaste comédie. Il cherchait à préserver son secret, par-delà tout le reste, et si pour cela il lui fallait masquer sa douleur et surtout mentir, alors il le ferait, et sans regrets. Quant à ce léger pincement au coeur qui le prenait à l'idée de taire la vérité à son camarade, il n'était dû qu'à l'inquiétude d'être découvert, et rien d'autre...


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Dernière édition par Sören A. Mikkelsen le Ven 21 Avr - 15:04, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Qui ne sent point son mal est d'autant plus malade. Δ Anarchy L. Adams ||END||   Qui ne sent point son mal est d'autant plus malade.  Δ  Anarchy L. Adams  ||END|| EmptyDim 11 Déc - 16:35

Encore un matin
Ft. Sören



Anarchy ne sentait pas mieux. A vrai dire, il avait même l’impression que ses jambes pesaient des tonnes et des tonnes, et qu’il allait vomir ses intestins au moindre mot prononcé. Pourquoi avait-il bu autant, alors qu’il n’appréciait pas particulièrement l’alcool ? Les souvenirs qui s’entrechoquaient dans sa tête étaient très flous, difformes, et totalement dénués de sens. Il avait la vague image d’une bouteille de rhum, mais aucun moyens de savoir si il y avait touché au cours de la soirée. En revanche, les bouteilles de bières, elles, étaient bien réelles, et il était à peu près sûr d’en avoir vidé une dans son intégralité en début de soirée. Comment faisaient les autres pour boire autant, et aussi souvent ? C’était une idée si abstraite pour lui, qui n’avait jamais aimé perdre le contrôle de lui-même, qu’il se demandait comment l’on pouvait aimer des choses aussi fades. Il en avait vu certains couper l’alcool avec du jus de fruits, du sirop, mais quel intérêt, alors ? Tout ça, juste pour être ivre ? Ridicule.

Tandis qu’il songeait à ses réflexions, il jetait de temps à autre des coups d’œil au brun, qui se raidissait à l’entente de sa question. Il avait, en effet, été indiscret, sinon Mikkelsen ne se serait pas braqué comme ça. Est-ce que c’était confidentiel, de demander à quelqu’un pourquoi il se trouvait à l’infirmerie de si bon matin ? Si on le lui demandait, Anarchy répondrait alors avec toute franchise qu’il avait trop abusé de la bouteille, et qu’il venait chercher de quoi se remettre de ses émotions. Mais Mikkelsen ? Sans doute était-ce grave, s’il hésitait à lui en parler. Cette distance qu’il mettait entre eux l’attristait un peu ; s’il s’était inscrit au Boulevard, pourquoi ne voulait-il pas se confier à ceux qui étaient là pour l’écouter ? Ah oui, parce qu’il allait très bien et qu’il souhaitait juste aider les autres. Évidemment. Alors Anarchy le fixait, sans ciller, patient d’attendre une réponse de la part du plus jeune. S’il ne voulait pas lui répondre, ce n’était pas si grave, il suffisait de le lui dire, et il comprendrait tout à fait. Était-ce si dur que ça ? Parce qu’en vérité, il n’avait pas l’air dans son assiette.

Lorsqu’il lui fit comprendre que son haut était mal mit, Mikkelsen lui offrit un sourire timide, réservé, auquel Anarchy ne répondit que par un regard plus doux tandis qu’il rangeait ses mains dans ses poches, tâchant de rester debout sur ses deux pieds. Le décor avait arrêté de tanguer, c’était là un début encourageant, et sa tête lui parut moins pesante. Cependant, il savait que s’il s’asseyait, il aurait grand mal à se relever. Alors il fixait Mikkelsen, droit et raide, et ce dernier hésitait à enlever son t-shirt pour le remettre à l’endroit. Cette timidité arracha un demi-sourire au lycanthrope, qui se forçait à rester sérieux pour ne pas mettre le brun mal à l’aise. Est-ce que sourire pouvait réellement mettre quelqu’un mal à l’aise ? Il avait l’impression de marcher sur des œufs avec lui. Ce n’était pourtant pas la mer à boire, d’enlever un t-shirt, et il n’avait rien à cacher, sauf preuve du contraire. Sören Mikkelsen était-il une fille ? Cette simple idée lui donnait alors l’envie de rire, mais il se fit violence pour ne garder qu’un air concentré, et il détourna le regard pour ne pas craquer.

Lorsqu’il posa à nouveau les yeux sur Mikkelsen, ce dernier avait l’air tout aussi mal à l’aise, peut-être même plus encore. Anarchy en vint à se demander si sa présence n’en était pas la cause, mais chassa bien vite cette idée farfelue. Il n’allait pas l’agresser, ni lui sauter dessus, et Mikkelsen n’aurait pas intégré son club s’il se méfiait de lui. Quel était le problème alors ?

Le brun lui fit un sourire peu convaincant, et Anarchy se détendit un peu. Avait-il fait quelque chose de mauvais, au juste ? Il n’en avait pas le souvenir ; peu importe à quel point il se creusait la tête, il ne parvenait pas à se rappeler de quelque chose qui ai pu mettre Sören Mikkelsen dans un état pareil. Stressé, ou tout simplement agacé, Anarchy se raidit à son tour, et chercha une chaise des yeux. Il fallait qu’il s’asseye, sa tête se remettait à tourner, mais cette fois, ce n’était pas la faute de l’alcool. Lorsqu’il trouva l’objet de ses recherches, il le tira vers lui et s’assit contre un mur, non loin de Mikkelsen.

- Mon colocataire semble avoir attrapé la crève. Je suis venu chercher quelque chose pour lui, parce qu'il est tout simplement incapable de se lever.

C’était ça, la raison de sa venue ? Pas de quoi en faire tout un plat, mais Anarchy ne releva pas. Inutile de le braquer encore plus, maintenant qu’il se détendait un peu, et puis, il semblait enclin à la discussion à présent. Un sourire plus naturel illumina les traits de plus jeune, et il s’avança vers lui. Le blond le suivit du regard, ses iris braqué sur lui comme un chat fixerait quelque chose de particulièrement intéressant. Lorsqu’il fut à sa hauteur, Mikkelsen désigna l’armoire à pharmacie dans laquelle Anarchy avait trouvé ses médicaments, et sembla s’y intéresser avec une curiosité nouvelle.

- D'ailleurs, ils sont efficaces ces médicaments ? Je ne m'y connais pas vraiment en médecine humaine, alors j'ai pensé prendre des fioles, mais si ils sont efficaces, il vaut peut-être mieux que j'emprunte de ceux-là ? Qu'est-ce que tu en penses ?

Anarchy se massa l’arrière de la nuque, les paupières lourdes, et cligna plusieurs fois des yeux en voyant apparaître des flash de lumière dans son champs de vision. Ce n’était pas le moment de flancher. Ce qu’il pense de efficacité des remèdes humains ? Il n’était pas non plus expert des médicaments, mais il en savait suffisamment pour répondre à son camarade. Après tout, si ça pouvait l’aider …

- Ça dépend. Qu’est-ce qu’il a, ton colocataire ?

C’était vague ‘‘la crève’’ … Un rhume ? Une angine ? Dans ce cas-là, il ne savait pas trop quoi conseiller à Mikkelsen, et mieux valait attendre que l’infirmier revienne. Cependant, il était à peu près certain qu’un doliprane était ce qu’il y avait de plus classique et efficace, à peu de choses près, mais il préférait ne pas s’avancer sur la question.

- Il y a pleins de sortes de médicaments, mais il faut faire attention : utilisés à trop grande dose, ils peuvent devenir dangereux.

Il ne disait pas ça pour faire la morale, ou peu importe ce que cela pouvait être, mais il s’inquiétait de ce que cela pouvait engendrer. Normalement, un élève ne devrait pas piocher dans les armoires à pharmacie de l’Infirmerie. Il y a six ans, une fille avait volé une douzaine de boites d’anti-douleur, et avait mit fin à ses jours en avalant le tout. A l’époque, Sorayel Stark n’était pas Infirmier, et c’est d’ailleurs pour ça qu’il eut décroché le poste après le renvoi de son prédécesseur, qui avait lui même succédé à un des meilleurs médecins du Monde Caché. L’affaire avait fait un scandale, et Anarchy craignait par dessus tout que l’histoire se répète.

Est-ce que Mikkelsen était du genre à mettre sa vie en danger ? La simple idée lui tordit les boyaux, et il tenta - avec beaucoup de difficulté – de garder une expression calme, pensive.


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MessageSujet: Re: Qui ne sent point son mal est d'autant plus malade. Δ Anarchy L. Adams ||END||   Qui ne sent point son mal est d'autant plus malade.  Δ  Anarchy L. Adams  ||END|| EmptyVen 21 Avr - 15:01


❝ Qui ne sent point son mal est d'autant plus malade. ❞
- Sören & Anarchy -
C'est drôlement dangereux de s'attacher à quelqu'un, c'est incroyable ce que ça peut faire mal. Rien que la peur de perdre l'autre est douloureuse. C'est moche de guetter un signe de quelqu'un pour se sentir heureux.
   

Sören observa le blond se masser la nuque en battant vivement des paupières, encore sous le coup de son mal de crâne semblait-il. Le brun se sentit un instant coupable de lui poser des questions alors que l'autre semblait si mal en point, mais dans le même temps il était tellement pressé de détourner la conversation vers d'autres sujets... Sans nul doute, faire réfléchir un peu son chef de club était préférable à subir un interrogatoire sur les raisons de sa présence ici. Lui qui n'était déjà pas un bon menteur, il préférait ne pas pousser sa chance...

« Ça dépend. Qu’est-ce qu’il a, ton colocataire ? »

Sören fronça légèrement les sourcils et s'humecta les lèvres en réponse à la question de son camarade, songeur. Les demi-vérités valant toujours mieux que les mensonges, il argua qu'il valait sans doute mieux décrire ses symptômes sans se compromettre : il paraîtrait ainsi renseigné sur ce qu'il venait chercher... Et bien moins suspect. Une petite pensée dans sa tête lui glissa sournoisement que pour quelqu'un peu doué pour mentir, il avait une sacré pratique. Sören préféra l'ignorer en fermant légèrement les yeux comme afin de la faire disparaître : il en était déjà bien assez conscient seul. Mais avant qu'il n'aie pu commencer à énumérer son demi-mensonge, Anarchy reprit pour compléter sa réponse :

« Il y a pleins de sortes de médicaments, mais il faut faire attention : utilisés à trop grande dose, ils peuvent devenir dangereux. »

Dangereux. L'adjectif lui fit rouvrir les yeux, et observer le blond d'un air légèrement inquiet, et en même temps curieux. N'y connaissant absolument rien en médicaments humains, Sören ne pouvait s'empêcher d'être intrigué par ce côté double-tranchant que ne possédaient pas ses remèdes locales. Il se doutait cependant que poser des questions telles que "Dangereux à quel point ?" ou "Quels types d'effets secondaires ?" ne ferait qu'alerter son chef de club et... comme dit précédemment, il préférait éviter ça à tout prix. Le châtain ravala donc ses questions, et se contenta d'adresser un doux sourire à Anarchy.

« Je ferais peut-être mieux de ne pas y toucher alors, je n'y connais pas grand chose. Je ne serais pas d'une grande utilité si je manque d'empoisonner mon colocataire parce que je ne connais pas les dosages. »

La deuxième phrase avait été lâchée plus légèrement, ou du moins il l'espérait, avec une pointe d'humour sarcastique. Mais ses yeux brillants déniaient toute émotion négative qui pourrait être à l'origine du commentaire. Juste une légère pointe d'amusement, et un mince désir de faire la conversation, qui le poussa à continuer.

« Mais pour te répondre, il a de la fièvre, ou du moins de ce qu'il m'a dit, et a passé une bonne partie de la matinée à vomir dans les toilettes et frissonner. Mais pas de gueule de bois. Si je devais faire des suppositions, je crois que c'est parce qu'il s'est pris un mauvais coup en sport hier. Il y a fait une allusion hier soir je crois... Quelque chose à l'épaule. »

Malgré son dégoût pour la chose, Sören appréciait secrètement que son aptitude à mentir aie évolué. Cela pourrait lui servir pendant l'été, puisque sa mère ne le retenait pas lorsqu'il affirmait devoir sortir ou faire ses devoirs. Oui, avec un peu de chance, il pourrait ressortir des vacances bien plus indemne que d'ordinaire s'il continuait ainsi... A moins qu'Anarchy ne gobe tout ce qu'il disait parce qu'il n'avait aucune raison de croire le contraire, et qu'il avait de plus une gueule de bois ?
De la glace sembla creuser son estomac et il se retint de secouer la tête de manière véhémente. Sa mâchoire cependant s'était raidit, tout comme ses poings se serraient. Le Hurlevent se força à se détendre avant que son camarade ne s'aperçoive de quoi que ce soit, mais toute optimisme l'avait déjà quitté.
Il ne parviendrait pas à la tromper. Sa mère frôlait la paranoïa, et elle se doutait bien qu'il ne souhaitait rien de plus que fuir lorsqu'elle avait ses crises de colère. De plus il savait bien qu'il perdrait ses moyens face à son visage décomposé et hurlant, si différent de la figure rassurante de son enfance. Comme chaque fois, il resterait figé à l'observer, espérant stupidement qu'elle se calmerait, reviendrait à la raison; et sans oser lever la main sur elle pour se défendre. Alors même qu'elle était fragile et plus petite que lui désormais, c'était à pleurer de rire. Si les gens le voyaient, ils se moqueraient du pauvre Sören, trop atteint pour se défendre face à sa mère dégénérée. Le châtain gratta son avant-bras dans un geste nerveux, et se força à retourner son attention vers le blond et masquer son trouble. Et voilà, encore une preuve de son incapacité à faire les choses bien. Il commençait tout juste à se calmer, à désamorcer toutes suspicions du blond, et voilà qu'il se mettait à paniquer tout seul, s'imaginer des choses puis se rappeler la dur réalité. Vraiment, pourquoi était-il incapable de rester composé ? De ne pas réfléchir à des choses inutiles jusqu'à vouloir aller se réfugier dans son lit ? Il se faisait du mal tout seul, et après il espérait que les autres ne remarqueraient rien. Ni sa mâchoire serrée à en craquer, ni ses ongles qui s'enfonçaient douloureusement dans la paume de ses mains. Prenait-il les autres pour des idiots ? Cette fois, Sören secoua la tête sans chercher à se cacher, puis reprit la parole comme si rien d'anormal n'était arrivé, avec l'espoir timide qu'en effet Anarchy n'avait rien remarqué avec sa migraine et sa gueule de bois.

« Enfin, je verrais avec l'infirmier quand il sera de retour, il pourra peut-être me montrer quoi prendre et en quelle quantité surtout. Des remèdes plus locaux feront parfaitement l'affaire en attendant. » lâcha t-il avec un faible sourire.

Un mince silence plana sur l'infirmerie, chacun n'ayant plus grand chose à dire. Sören se gratta à nouveau le bras dans ce geste nerveux, et jeta un coup d'oeil circulaire à l'infirmerie. Mais Sorayel n'allait pas apparaître soudainement en surgissant de derrière un lit. Avec un acquiescement à lui-même, Sören se prépara donc à prendre congé.

« Eh bien... Je vais aller lui ramener ce que j'ai pu trouver. Il fit une pause, hésitant, avant de reprendre. Soigne-toi bien et... on se voit plus tard ? »  

Le Hurlevent jeta un regard en coin à Anarchy, incertain quant à cette manière de faire une sortie, puis se dirigea vers la porte malgré tout. Il se préparait à l'ouvrir lorsqu'un petite tête rousse le devança, claquant la porte sous ses yeux. Avec un sursaut de surprise, Sören tâcha de reculer d'un pas pour ne pas la bousculer - elle était si petite -, et se prit les pieds dans un quelconque objet traînant par terre. A moins que ça ne soit sa cheville ? Il perdit brutalement l'équilibre. Sa première pensée fut un mélodieux Merde, et la seconde fut éclipsé par l'intense douleur qui le secoua alors qu'il tombait sur son flanc gauche. Un son étranglé, à mi-chemin entre un cri retenu et un gémissement lui échappa alors qu'il roulait sur lui-même en se tenant la hanche. Il fronça férocement les sourcils, le visage déformé par la douleur et laissa ses yeux s'embuer; oubliant tout deux autres personnes présentes et du prétendu besoin de garder son secret. C'était juste trop douloureux et oh dieu comme il aurait préféré se fêler une côte plutôt que de tomber comme ça il avait l'impression que son os s'était cassé tant la douleur était vive, et oui ce n'était sans doute que passager et il n'y avait pas moyen que sa hanche se soit cassé mais merde il n'était pas médecin et il pouvait juste réfléchir à combien là tout de suite il avait mal mal mal...

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MessageSujet: Re: Qui ne sent point son mal est d'autant plus malade. Δ Anarchy L. Adams ||END||   Qui ne sent point son mal est d'autant plus malade.  Δ  Anarchy L. Adams  ||END|| EmptyVen 21 Avr - 17:40

Encore un matin
Ft. Sören



Aussitôt eut-il prononcé ses derniers mots que Mikkelsen tiqua. Lorsqu’il rouvrit les yeux stupéfait, Anarchy crut y déceler une lueur inquiète. Le blond fronça les sourcils un instant, mais comme cet effort provoquait au niveau de ses tempes une douleur sourde, il reprit un air neutre, dénué d’expression. Ce n’était pourtant pas un secret, la dangerosité des médicaments humains, ils apprenaient justement ça en cours de médecine. N’écoutait-il donc pas en cours ? Peu importe ce n’était pas son problème. Actuellement, le sien se trouvait être la situation désagréable dans laquelle il s’était mis en buvant comme un trou la veille. Mikkelsen, de son coté, lui offrait un sourire charmant, auquel Anarchy aurait voulu répondre, mais il en fut incapable, autant sur le plan physique que moral. Au lieu de ça, son regard se fit moins perçant.

« Je ferais peut-être mieux de ne pas y toucher alors, je n'y connais pas grand chose. Je ne serais pas d'une grande utilité si je manque d'empoisonner mon colocataire parce que je ne connais pas les dosages. »

Sage décision, songea-t-il. Cela lui permettrait d’éviter les ennuis si ça aggravait le cas de son colocataire. D’ailleurs, Anarchy remarqua qu’il était plus détendu, moins sur le qui-vive dans ses réponses. Il voulut lui répondre, mais le brun le coupa dans son élan, plus bavard qu’à l’accoutumée.

« Mais pour te répondre, il a de la fièvre, ou du moins de ce qu'il m'a dit, et a passé une bonne partie de la matinée à vomir dans les toilettes et frissonner. Mais pas de gueule de bois. Si je devais faire des suppositions, je crois que c'est parce qu'il s'est pris un mauvais coup en sport hier. Il y a fait une allusion hier soir je crois... Quelque chose à l'épaule. »

Un simple mauvais coup ne provoquait pas des effets secondaires comme ceux-ci, il en était à peu près certain, mais ne voulant pas contredire Sören Mikkelsen, ou du moins, ne s’en sentant pas la force de le faire, il hocha lentement la tête pour ne pas raviver la douleur qui sommeillait en lui. Il y avait quelque chose d’étrange dans leur conversation, mais Anarchy ne sut pas dire quoi. Il était trop occupé à combattre les conséquences de sa beuverie pour essayer d’analyser, ne serait-ce qu’un peu, la situation. De toute manière, il n’y avait aucune raison de se méfier de lui. Pour quoi faire ? Il posa les yeux à nouveau sur son camarade, et quelque chose avait changé.
Il avait l’air crispé. Encore cette méfiance ? Anarchy ne sut pas vraiment quelle en était la cause, si il s’agissait de lui tout particulièrement, ou si quelque chose gênait son camarade, mais il se faisait violence pour ne pas l’interroger. A quoi cela servirait-il, sinon le braquer encore plus ? Les gens n’aiment pas les interrogatoires, lui le premier. Non, il devait laisser couler, et faire comme s’il ne remarquait rien. Et pourtant … Pourtant, quelque chose lui disait qu’il ne devait pas, en aucun cas, détourner les yeux. Et si il avait un problème ? Oui, ça pouvait coïncider. Son comportement étrange, le fait qu’il revendiquait haut et fort qu’il allait pour le mieux, ce malaise constant que le blond ressentait à son égard … Et pourtant, il avait l’impression de tomber dans la paranoïa. Se trompait-il complètement ? Pourtant, des détails ne trompent pas, il était à présent certain que quelque chose n’allait pas.
Mais n’était-il pas en train de transposer le cas de Nathan sur celui de Mikkelsen ? Il avait peur, si peur, d’imaginer une situation dramatique parce qu’il s’était rendu, et se rendait encore, coupable de la mort de la personne qui l’avait sincèrement rendu heureux. Mais il ne trompait personne : ce club, cette volonté de jouer les supers-héros … Rien qu’une vaste blague, une hypocrisie dégoûtante pour se donner bonne conscience. N’était-ce donc pas ça, le véritable problème ? N’était-il pas lui même un problème ?

« Enfin, je verrais avec l'infirmier quand il sera de retour, il pourra peut-être me montrer quoi prendre et en quelle quantité surtout. Des remèdes plus locaux feront parfaitement l'affaire en attendant. »

Ramené à la réalité, il inspira. Expira. Encore plusieurs fois avant de calmer les battements de son cœur effrénés. La vie continuait, Mikkelsen avec elle. Le blond, de son coté, le regardait faire sans esquisser un geste, sans esquisser un sourire, juste à le fixer sans dire un mot, comme une statue. Lorsque le silence s’installa, la scène en fut encore plus gênante. Ni l’un ni l’autre ne savait quoi ajouter. La solution la plus évidente fut de partir chacun de son coté, mais Anarchy fut bien incapable de bouger le moindre membre pour sortir. Et puis avait-il bien prit les médicaments qu’il était venu chercher ? Il en s’en souvenait plus.
Il maudissait le effets de l’alcool, son irresponsabilité, et sa capacité à s’attirer des ennuis.

« Eh bien... Je vais aller lui ramener ce que j'ai pu trouver. Soigne-toi bien et... on se voit plus tard ? »

« A un de ces jours, souffla le blond. »

Et il le regarda s’éloigner, muré dans son incapacité à réagir et agir. Les secondes lui paraissaient être des heures, et tandis que le brun s’approchait de plus en plus de la sortie, la porte s’ouvrit dans un grand bruit, laissant entrer un nouveau venu. Les yeux plissés, Anarchy regarda la scène comme s’il regardait un vieux film crypté, sans vraiment comprendre ce que les signaux de son cerveau lui envoyaient. Et puis lentement, il vit Mikkelsen chuter en arrière. Le lycanthrope écarquilla les yeux de surprise, et sursauta brusquement lorsque le plus jeune laissa échapper un cri de douleur.
Déboussolé, il se précipita vers son camarade pour vérifier ce qui n’allait pas. On ne criait pas pour une simple chute comme celle-là, si ? Il n’avait pas le souvenir d’avoir connu une scène pareille autrefois. Ses yeux faisaient le trajet entre l’enfant qui se confondait en excuses, et Mikkelsen, qui se tordait de douleur parterre, comme secoué par un violent choc. Il souffrait. Cette information se lisait sur son visage comme si un néon clignotant au dessus d’une enseigne.

Il ne savait pas quoi faire, dans l’immédiat. Toutes ses pensées devenaient confuses, absurdes, et son premier geste fut d’essayer de calmer le plus jeune. Il ne pouvait pas se concentrer avec les gémissements de douleur que l’autre laissait échapper, et la simple idée de le voir souffrir, devant lui, sans en connaître la cause, troubla Anarchy plus qu’il ne l’aurait fallut.

« Ok … Ok. Mik … – il se rattrapa – Sören. Regarde moi, et respire un grand coup. »

Respirer. Lui aussi devait respirer. Son souffle était bloqué dans sa gorge tandis que son cœur menaçait d’exploser. Il ne devait pas céder à la panique. Il avança une main réconfortante vers l’épaule du brun, mais se ravisa au dernier moment. Ce n’était pas une bonne idée. Au lieu de ça, il s’accroupit devant lui pour essayer de l’aider.

« Tu crois que tu peux te lever ? »

C’était une question stupide, puisque lui même en avait la réponse. Réfléchissant à toute allure, il se mordit la lèvre inférieure, les bras croisés contre sa poitrine. Une autre, question, plus judicieuse, s’imposa d’elle-même.

« Où est-ce que tu t’es fais mal ? »

Il aimerait bien savoir. S’était-il cogné durant sa chute ? Ou était-il déjà blessé avant ? Et surtout, comment pouvait-il l’aider, dans l’immédiat ? S’il ne savait pas ce qu’il avait, ni où il s’était blessé, ils ne pourraient pas aller bien loin dans cette situation. Anarchy aurait voulu que l’Infirmier sot là. Lui aurait pu faire quelque chose, trouver l’origine du problème, agir en conséquence. Mais lui …

Comment pouvait-il espérer aider Mikkelsen s’il ne pouvait pas se sauver lui-même ? Tant pis, il souleva le t-shirt pour trouver l'origine du problème.

Et ce qu'il y vit n'était pas reluisant. D'où tenait-il tous ces bleus ? C'était effrayant, certains avaient même une teinte très inquiétante. Tout s'éclairait d'un coup, mais Anarchy refusait de comprendre, de voir. Tout devenait clair et à la fois si confus. Il lâcha le pan de tissu pour braquer son regard dans celui de Sören Mikkelsen.

« Qu’est-ce que ... »

Trop tard.

by Epilucial



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Sören A. Mikkelsen
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MessageSujet: Re: Qui ne sent point son mal est d'autant plus malade. Δ Anarchy L. Adams ||END||   Qui ne sent point son mal est d'autant plus malade.  Δ  Anarchy L. Adams  ||END|| EmptyVen 21 Avr - 18:32


❝ Qui ne sent point son mal est d'autant plus malade. ❞
- Sören & Anarchy -
C'est drôlement dangereux de s'attacher à quelqu'un, c'est incroyable ce que ça peut faire mal. Rien que la peur de perdre l'autre est douloureuse. C'est moche de guetter un signe de quelqu'un pour se sentir heureux.
   


Distraitement, au milieu de ce brouillard de douleur, bien semblable à celui dans lequel il s'était réveillé ce matin, Sören entendait des voix. Une voix. Celle d'Anarchy. Un autre gémissement lui échappa alors qu'il se tenait la hanche dans un geste de douleur, et il essaya de lever les yeux vers le blond pour suivre les mots qu'il lâchait, s'arracher aux pensées incohérentes qui l'agitait sous le coup de la douleur. Il papillona des paupières, sifflant encore sous la douleur, avant de fixer son attention sur le visage troublé et même... paniqué de l'autre ? C'était ça, paniqué. Pourquoi paniqué, pour lui ? Ce n'était pas la peine de paniquer pour ça honnêtement. Bon il devait avouer que ça faisait un mal de chien mais il avait vu pire et ce n'était qu'un simple bleu. La brûlure à son épaule par exemple lui avait fait bien plus mal quand il l'avait reçu. Oh, mais il supposait qu'Anarchy ne savait pas ça, d'ailleurs, il ne devait pas savoir et il ne faisait vraiment pas un bon job pour le rassurer. Mais bon, ce n'est pas comme si il avait jamais réussi à faire un bon job de quoique ce soit depuis des années.

« Ok … Ok. Mik … – il se rattrapa – Sören. Regarde moi, et respire un grand coup. »

Acquiesçant fébrilement, Sören essaya d'obtempérer et prit une grande goulée d'air à travers sa mâchoire serré. Un halètement de douleur lui échappa encore mais il essaya de ramener son souffle sous contrôle, contant ses inspirations et expirations, respirant lentement. Lentement, trop lentement presque, ses tremblements de douleur et de panique mêlés semblèrent s'apaiser légèrement, en même temps que la douleur du choc contre sa hanche commençait à perdre importance. C'était toujours extrêmement douloureux, mais le temps passant, devenait supportable. Au-dessus de lui, Anarchy continuait à s'agiter, à l'incompréhension du brun. Sûrement ce n'était pas si grave ? Mais peut-être que toute cette situation lui rappelait autre chose, de plus grave, plus important que lui. Chacun avait ses problèmes au Boulevard après tout, ce ne serait pas étonnant. Ses pensées se stabilisant lentement, il se concentra sur les paroles du blond, pour échapper ne serait-ce qu'un peu à la douleur qui lui lancinait la hanche.

« Tu crois que tu peux te lever ? Où est-ce que tu t’es fais mal ? »

Toujours sous le coup de son mal, Sören ne put que secouer faiblement la tête à la première question, puis plus vigoureusement à la seconde. Il-il... Malgré le voile de douleur qui l'empêchait de penser clairement, il était sûr qu'Anarchy ne devait pas savoir. Il ne devait pas savoir, il ne devait pas voir, pas remarquer. Remarquer quoi ?. Il ne savait plus, mais se contenta de secouer mollement et répétivement la tête en un geste d'habitude et d'angoisse. Non, il ne devait pas savoir... Puis soudainement, il sentit une main soulever son T-Shirt pour observer les dégâts, et une glace sembla étreindre son coeur. Remarquer quoi ? Remarquer quoi ?... La panique s'installa à nouveau dans ses membres, et il roula sur lui-même pour s'arracher à la vue du plus grand.
Ça.

« Qu’est-ce que ... »

Non non non !

« Désolé ! »

La remarque lui avait échappé, alors qu'il s'éloignait de son vis-à-vis. Tremblante, incontrôlé, pleine de la peur d'un animal blessé.
Sören lâcha un hoquet de douleur suite à son mouvement soudain et se roula un peu plus sur lui-même, les dents serrés dans un crissement. Puis il secoua la tête, l'urgence de la situation lui faisant oublier sa douleur.
Il a vu, il l'a vu, il les a vu.
Ses yeux manquèrent encore de se fermer sous la douleur mais il les maintint ouverts, fixant Anarchy avec un air de panique et de confusion.
Confusion. Confusion ralentit les vitesses de réaction. Confusion signifie réfléchir avant d'agir. Plus de temps. COURS !
Sören acquiesça vivement pour lui-même, et relâcha sa hanche. La panique sous contrôle, ou plutôt toute concentrée sur une seule idée, il commença à se lever lentement, les jambes flageollantes. Il fit un pas en avant une fois sur ses deux jambes, titubant, et dût ramener sa main à sa hanche, sifflant de douleur. Mais un coup d'oeil à la réalisation qui s'étalait rapidement sur le visage du plus âgé fut suffisant. Il n'avait pas le temps. Pas le temps, cours ! Il secoua la tête pour lui-même et rejoignit la porte de l'infirmerie d'un pas pressé mais mal assuré, bousculant au passage la petite rousse qui ne cessait de s'excuser avec un air horrifié sur le visage. Qu'importe. Il lança un dernier regard terrifié à Anarchy, qui semblait encore confus sur la manière d'agir mais désormais prêt à se lancer à la poursuite; et le brun sortit de l'infirmerie en claquant vivement la porte.
Fuir.
Il savait. Oh mon dieu il savait. Il savait combien Sören était pathétique, blessé comme une souris par un chat, incapable de se défendre malgré qu'il soit un grand garçon. Il savait combien le Hurlevent avait menti en rejoignant le Club, combien il était stupide de ne même pas essayer de se faire aider. Comme Lily lui avait dit. Pathétique, stupide, et sans confiance pour les autres.
Il ne parvenait plus à penser clairement, et surtout ne voulait pas imaginer la réaction de son chef de club face à la situation.
Non, il fallait qu'il fuie, et aille se cacher dans sa chambre. Ensuite, il prendrait ses médicaments, et tout irait mieux. Quand il reverrait Anarchy, il ne sera plus malade, les bleus auront peut-être disparus, et il pourra simplement dire qu'il était tombé dans les escaliers.
Tout ira bien, tout ira bien.

« Tout va bien... »

Et pourtant, titubant jusqu'à sa chambre dans les couloirs, en appui contre le mur, son mantra habituel ne lui servait à rien. Et discrètement, sans qu'il y prête vraiment attention, il le sentait. Une larme coula sur sa joue, et il l'essuya sans même y penser, accélérant son pas, la respiration hachée.
Non, ça ne va pas.




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Anarchy Luka Adams
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MessageSujet: Re: Qui ne sent point son mal est d'autant plus malade. Δ Anarchy L. Adams ||END||   Qui ne sent point son mal est d'autant plus malade.  Δ  Anarchy L. Adams  ||END|| EmptyVen 21 Avr - 20:59

Encore un matin
Ft. Sören



« Désolé ! »

Lui aussi, était désolé, seulement les mots moururent à la frontière de ses lèvres avant même d’être prononcés. En fait, tout un tas d’excuses affluaient dans son esprit, mais il ne put en prononcer aucune, trop sonné par ses macabres découvertes pour oser seulement élever la voix, dire quelque chose, ou simplement exprimer son opinion. Pourquoi diable Sören Mikkelsen lui avait caché, à lui et au Boulevard, un secret aussi lourd ? Pourquoi avait-il mentit ? Non, la véritable question à se poser était ‘‘qui aurait put lui faire ça ?’’. Il n’eut pas le temps de prononcer quoi que ce soit, car le brun se dégagea aussitôt. Anarchy tenta de le retenir, mais c’était peine perdue. Il n’obtiendrait rien de plus de son camarade.
Merde.
Putain de merde.

Déjà, Mikkelsen gémissait à nouveau. De douleur, ou quelque chose plus psychologique que … ça ? Il n’y avait pas de mot pour décrire l’état du plus jeune. Et le voir tenter de s’éloigner de lui, comme s’il s’était brûlé à le toucher, blessait Anarchy.
Pourquoi ?
Sa mâchoire se contracta, mais ce ne fut rien en comparaison de ses poings dont la jointure pâlit aussitôt à la lumière de l’aube qui filtrait déjà dans la pièce grâce à la porte ouverte. Ses yeux écarquillés ne voulaient pas quitter le brun, le transperçant de leur couleur pâle, polaire. Et Mikkelsen le fixait lui aussi, terrorisé pour on ne sait quelle raison.
C’est moi, n’est-ce pas ?
Il ne voulut pas faire de mouvement brusque, pas même lorsque le plus jeune se leva avec difficulté, tremblant, torturé par la douleur. Et Anarchy se faisait violence pour ne pas, ne surtout pas, essayer de le toucher, de quelque manière qu’elle soit. Lui tendre la main pour l’aider, essayer de le retenir … Rien. Il avait bien trop peur d’aggraver son cas. Mais de quoi avait-il peur au juste, sinon d’essayer d’aider un camarade ? Était-il effrayé à l’idée que Sören Mikkelsen puisse le détester ?
Non.
Ses yeux étaient toujours braqués sur ceux du brun. Il n’osait pas détourner le regard, de peur qu’il en profite pour s’enfuir. Mais maintenant qu’il y pensait, serait-il seulement capable de l’empêcher de s’en aller ? Il eut bien vite la réponse, car déjà, l’autre lycanthrope se pressait pour atteindre la porte, bousculant au passage la fillette qui semblait au bord des larmes. Il ne fit pas attention à elle, et se leva à son tour, prêt à poursuivre Sören au cas où … Mais leur regard se croisa à nouveau, troublés, et le blond ne se sentit pas le courage de d’essayer de le confronter. Que pouvait-il bien faire de toute manière ? Ils n’étaient même pas amis.
Arrête.
Pas encore.

Il ne fit pas un geste lorsqu’il vit Sören empoigner la porte, ni lorsqu’il la claqua derrière lui. Il resta une seconde figé sur place, confus, avant de réagir – trop tard – et de se lancer à la poursuite de son camarade. Mais ce dernier avait déjà disparut à l’autre bout du couloir.

« SÖREN ! »

Peine perdue, il se retrouva seul, perdu, et furieux contre lui-même. Pourquoi n’avait-il pas compris plus tôt ? Pourquoi, par tous les dieux qui puissent exister, n’avait-il pas capté les signaux ? Il n’était pas complètement stupide, il avait compris au fond de lui, mais il avait préféré lui faire confiance. Pourquoi accordait-il cette même confiance aveugle à tout le monde, tout en sachant qu’on lui ment à la face toute la sainte journée ?
Abruti.
Il aurait du voir. Il aurait du comprendre. Faire quelque chose, parler, réconforter, rassurer. Mais il n’avait rien dit, et il ne pouvait pas mettre ça sur le compte de l’alcool encore présent dans ses veines.
Rattrape-le !
A quoi bon ? Ce n’est pas comme si il avait beaucoup d’influence sur la vie de ce type. Tout ce qu’il faisait, c’était toujours tout détruire. Et pour le coup, il avait détruit le semble de confiance qui s’était installé entre eux. Y en avait-il seulement jamais eu ? Tout avait l’air si embrouillé maintenant. Ce n’était pourtant pas bien compliqué, de parler. Si ?

Il avança encore quelques pas, avant de s’adosser péniblement contre le mur en pierre, et de se laisser glisser mollement contre la surface froide, poussiéreuse. Assis par terre, il replia ses jambes contre lui, coude posés sur ses genoux, et posa son front contre le bas de ses paumes, fixant le sol sans ciller, n’entendant plus que les battements effrénés de son cœur.

Bravo, t’as encore tout foiré.


by Epilucial



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Qui ne sent point son mal est d'autant plus malade. Δ Anarchy L. Adams ||END||
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